« le Ventoux, lui, a la plénitude du mont, c’est un dieu du Mal, auquel il faut sacrifier. Véritable Moloch, despote des cyclistes, il ne pardonne jamais aux faibles, se fait payer un tribut injuste de souffrances. […] son climat absolu […] en fait un terrain damné, un lieu d’épreuve pour le héros, quelque chose comme un enfer supérieur où le cycliste définira la vérité de son salut : il vaincra le dragon, soit avec l’aide d’un dieu […], soit par pur prométhéisme, opposant à ce dieu du Mal, un démon encore plus dur […] »
Roland Barthes – Mythologies (in: Œuvres complètes, Bd. 1, S. 758)